ENQUÊTE : GÉNÉRATION SANS ALCOOL ? (1/3) // Même si les consommations « ponctuelles importantes » persistent, depuis plusieurs années, des études montrent une baisse durable de la consommation d’alcool chez les jeunes français. De là à parler de révolution culturelle ? Décryptage.
Merci pour l’article, j’ai moi même décidé d’en finir avec cette addiction après 20 ans d’abus et je suis content de voir que les plus jeunes ne se font plus avoir par notre culture de « l’alcool c’est cool ».
Ils seront en meilleure santé pour mourir de chaud au travail à 85 ans.
PS: IWDWYT et si il y a des curieux qui veulent arrêter également cela ne me dérange pas d’en parler.
Intéressant, personnellement j’essaie de réduire pas mal comparé à il y a quelques années (je suis au début de la trentaine). J’ai parfois l’impression que si on ressent moins de pression sociale (assez forte pendant les études), on a tendance à moins boire pour se conformer au groupe
J’ai fêté mes 40 ans il y a peu et c’était un peu la limite que je m’étais fixé.
J’ai commencé à boire vers 16 ans et au fil des décennies ma consommation est devenue dangereuse, toujours plus pour être bourré, toujours à la moindre occasion etc.
Quand ça a commencé à avoir un impact sur ma santé mentale (dépression, pensées suicidaires, no future etc) j’ai pris conscience que la source de tout mes maux était peut-être bien l’alcool.
J’ai lu le livre « this naked mind » conseillé sur r/stopdrinking (si il y a une chose positive à Reddit c’est ce sub, il existe ici mais est vide) et d’un coup j’ai arrêté. L’idée est de comprendre ce que c’est pour convaincre ton inconscient que c’est de la merde.
J’en suis à seulement un mois mais je sors dans les bars, resto etc sans une goutte d’alcool et surtout sans l’envie d’en boire, à vrai dire je n’y pense même pas.
C’est un vaste sujet mais si tu arrives à peu boire alors rien ne t’empêche de continuer, il faut juste être conscient que l’addiction continue à se construire petit à petit. C’est pour ça que les gros buveurs, les alcooliques, arrêtent totalement. C’est plus facile de boire zéro que « juste un verre ».
Et par rapport à la pression sociale, en réalité si il y a toujours des relous c’est en général parce que tu les mets en face de leurs propres problèmes. Si tu parles avec les gens tu découvre que beaucoup admire ceux qui arrivent à s’amuser sans boire et qu’ils aimeraient bien faire pareil, mais bon moi c’est pas pareil bla-bla-bla…
TLDR: This naked mind de Annie Grace aide beaucoup si on lit l’anglais et fait abstraction du côté empowerment très ricain.
Salut, question honnête comme tu sembles bien documenté sur le sujet. Est-ce que tu penses qu’il est possible de conserver une relation saine au long terme avec l’alcool ? J’entends par là, boire un peu, quand des occasions se présentent, sans que cela en devienne néfaste ? Je me pose cette question car à la lecture de ton message, il ressort que même en buvant occasionnellement, modérément, on est sur la voie de l’alcoolisme.
Salut, désolé pour le délai mais les notifications et Memmy c’est pas encore ça…
Je dirais oui et non. Ça reste une drogue cancérigène mais on consomme d’autres produits addictifs genre le tabac, la caféine ou le sucre. Donc en respectant les recommandations médicales (petites quantités, pas tous les jours) on doit pouvoir maintenir une relation saine avec l’alcool.
D’ailleurs beaucoup de gens y arrivent. Je dirais que la relation malsaine commence si tu associes des choses avec l’alcool, un peu comme une excuse Par exemple:
Resto = je peux prendre une bouteille de vin Plateau de fromage = verre de rouge obligatoire avec le fromage ! Bar = bière pour rigoler avec les copains.
Si à chaque fois que tu fais une de ces activités tu t’autorise de l’alcool alors selon moi c’est déjà malsain, il suffit de s’offrir un resto toutes les semaines pour aller trop loin. Par exemple à un moment je m’étais dit “pas d’alcool à la maison”, je devais donc sortir dans des bars pour boire un peu. Résultat ? Tu t’en doutes, je sortais tous les soirs ou presque.
Par contre si tu peux faire ce genre d’activités sans que l’alcool soit nécessaire, alors là oui c’est possible d’avoir une relation “saine”
Autre exemple, j’étais à l’époque à un mariage où l’alcool n’est arrivé que pendant le repas. De 14h à 19h il n’y avait pas une goutte d’alcool et je trouvais ça presque révoltant. J’étais énervé, je voulais boire, c’est un mariage non ? Tu vois le problème ? Pourtant je ne voulais pas me bourrer la gueule vu que je devais rentrer en voiture et au final j’ai bu 2 verres de vin éloignés + beaucoup d’eau et j’étais sous la limite légale. Mais le fait de ne pas avoir le choix, de ne pas pouvoir me promener parmi les invités avec mon verre à la main m’avait énormément ennuyé. J’avais l’impression de ne pas pouvoir profiter, comment s’amuser, parler avec tout ces parisiens que je ne connais pas ?
Elle est là la relation malsaine. Aujourd’hui j’en aurais rien à foutre mais ce n’était pas le cas à l’époque.
Très intéressant, merci pour la recommandation, je vais sûrement lire ce livre
Depuis une quinzaine d’années, je limite pas mal ma consommation en évitant les alcools à plus de 5%. Il y a pas mal de bières sans alcool qui se développent. Quand je vais au bar, je demande la bière pression la moins alcoolisée.
Je trouve que le vin est vraiment trop fort, à tel point que je n’apprécie plus.
Tu bois quoi à la place ?
Parfois une bière sans alcool mais de moins en moins car j’aime moins le goût.
Je suis un hydroalcoolique depuis longtemps donc le Perrier tranche m’accompagne un peu partout et à la maison je me gave d’eau gazeuse grâce à la soda stream.
Sinon dans les bars j’aime bien prendre des cocktails type Virgin mojito, des jus de tomates (bloody Mary) et mon bar habituel à une boisson gazeuse au maté qui déchire, El Tony.
Et bien sûr, l’incontournable Ice Tea Migros achetable uniquement en Suisse (en gros c’est du thé, mais froid. C’est pas le goût soda des lipton etc).
La Grim sans alcool est très bonne je trouve, limite je les préfères aux bières alcoolisés maintenant (surtout pour faire des monacos). J’ai beaucoup de mal à lâcher le pinard en revanche.
Bières sans alcool aussi (y a pas à dire, ça reste plus sympa qu’un Perrier pour trinquer avec ses potes), ou alors je rentre juste plus tôt chez moi plutôt qu’en prendre “une dernière pour la route”